Par sudouest.fr – AFP – Publié le mardi 06 juin 2023 à 14:05 – Mis à jour le mardi 06 juin 2023 à 17:09
littérature , éléves du lycée despiau qui participent au prix goncourt des lycéens a mont de marsan en pleine lecture de livres pour sélection – Bats Pascal ( mont de marsan ) 20171107_photo_PAB30027
Un jeune Français sur dix en difficulté de lecture : Près d’un sur vingt en situation d’illettrisme. D’après des tests conduits auprès des 750 000 participants à la Journée défense et citoyenneté (JDC) en 2022, 4,9 % des jeunes de 16 à 25 ans peut être considérée « en situation d’illettrisme ».
Un jeune Français sur dix est en difficulté de lecture : Et dans ce groupe, près de la moitié est en situation d’illettrisme, révèle mardi une étude du ministère de l’Éducation, qui s’appuie sur des tests conduits auprès des 750 000 participants à la Journée Défense et citoyenneté (JDC) en 2022. Sur ces jeunes de nationalité française, âgés de 16 à 25 ans, 11,2 % « sont en difficulté dans le domaine de la lecture », indique une note de la Depp, agence des statistiques du ministère de l’Éducation.
C’est d’abord le niveau en compréhension : De l’écrit (traitements complexes) qui distingue les jeunes rencontrant des difficultés de ceux qui n’en ont pas. Près de la moitié d’entre eux, soit 4,9 % du total, peut être considérée « en situation d’illettrisme ». Ils se caractérisent notamment « par une compréhension en lecture très faible, voire inexistante ». Ceux-là, qui rencontrent les difficultés les plus sévères, se caractérisent par un « déficit important de vocabulaire ».
Les garçons plus touchés que les filles : On trouve ensuite 10 % de jeunes « aux acquis limités », qui « parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension ». La lecture « reste, pour eux, une activité laborieuse, mais qu’ils savent mettre en œuvre pour en tirer profit ». Quelque 78,9 % des jeunes ayant participé en 2022 à la JDC, journée obligatoire, sont considérés comme « des lecteurs efficaces ».
Sans surprise : La Depp note que les jeunes en difficulté de lecture « sont de moins en moins nombreux à mesure que le niveau d’études s’élève ». L’enquête, menée tous les ans depuis 2009, souligne une différence entre garçons et filles : 12,9 % des garçons sont en difficulté, contre 9,1 % des filles. La différence est forte parmi la population affichant les niveaux d’études les moins élevés et les performances convergent à partir du niveau baccalauréat.
Différences d’un département à l’autre : La fréquence des difficultés de lecture est plus prononcée dans les départements du Nord (15,7 % de jeunes en difficulté de lecture dans l’Aisne, 13,2 % dans la Somme), la Nièvre, l’Yonne et en Outre-mer. Mais aussi en Île-de-France, où la part de ces jeunes en difficulté de lecture varie de 6 % à Paris à 15,5 % en Seine-Saint-Denis. Elle est en revanche inférieure à la moyenne nationale en Bretagne.
Dans le Sud-Ouest, les chiffres sont inégaux : Les résultats sont très bons dans les Landes (8,7 % de jeunes en difficulté de lecture) et les Pyrénées-Atlantiques (7,8 %), bons aussi en Gironde (10 %) mais moins élevés ailleurs : 11,1 % dans le Lot-et-Garonne, 11,5 % en Charente-Maritime, 11,7 % en Dordogne et 12,3 % en Charente.
La Depp précise que la lecture de ces résultats doit prendre en compte le fait qu’un nouveau test d’évaluation de la lecture a été proposé aux jeunes dans le cadre des JDC en septembre 2019. De nouvelles questions ainsi que de nouveaux seuils de maîtrise ont été définis.
Par lepoint.fr – Mathilde Siraud – Publié le mercredi 31 mai 2023 à 20:56
L’Exécutif…
On a un président en roue libre : Macron et Borne à couteaux tirés.
RÉCIT : L’attitude du président vis-à-vis de sa première ministre désarçonne jusque dans son propre camp.
On avait compris que le président de la République profitait régulièrement du huis clos du Conseil des ministres à l’Élysée pour faire passer des messages.
Pas plus tard que la semaine dernière, le 24 mai 2023, s’appuyant sur l’actualité dramatique récente, Emmanuel Macron a pointé du doigt un « processus de dé civilisation » qui aurait cours, selon lui, dans le pays.
Des propos qui avaient évidemment pour but d’être rendu publics, et de susciter le débat.
« Le Conseil des ministres est devenu un organe totalement transparent ! Tout est fait pour que ce soit répété, dans l’heure ou dans la minute », fait observer un familier de cette instance.
Ce mardi 30 mai 2023, le chef de l’État s’est une nouvelle fois montré particulièrement volubile. Comme l’ont relaté Le Figaro et Le Parisien, le président…
Dette de la France : L’agence de notation Scope abaisse la perspective de la France.
Par Ouest-France – AFP – Publié le vendredi 26 mai 2023 à 23:39
L’agence de notation Scope Ratings estime que la dynamique économique de la France est au ralenti. | PHILIPPE HUGUEN / AFP
L’agence de notation Scope Ratings estime que la dynamique économique de la France s’est ralentie et a par conséquent décidé d’abaisser ses perspectives pour l’Hexagone.
L’agence de notation européenne Scope a abaissé vendredi 26 mai 2023 la perspective de la France, ce qui signifie que sa note pourrait être dégradée à l’avenir, comme cela a été le cas fin avril par l’agence Fitch.
Scope explique sa décision dans un communiqué par le risque de « l’affaiblissement des finances publiques » notamment en raison de difficultés dans « la mise en œuvre des réformes ». Cette action signifie qu’elle pourrait dégrader la note de la France, actuellement à « AA » soit le troisième plus haut niveau de sa grille, « dans les 12 à 18 mois ».
Parmi les risques pesant sur les finances françaises, l’agence relève que « la dynamique économique s’est nettement ralentie au second semestre 2022 ».
Elle se montre aussi peu convaincue de la trajectoire de réduction du déficit et de la dette publics, en raison d’un « mauvais bilan en matière d’assainissement budgétaire, d’une charge d’intérêt de la dette croissante et de risques liés à la mise en œuvre du programme de réformes ».
Ces risques sont liés à « l’absence de majorité au Parlement » et à des « contestations sociopolitiques », citant notamment les contestations contre la réforme des retraites.
De nouvelles conclusions attendues en juin : Créée en 2011, Scope Ratings a son siège en Allemagne et des succursales au Royaume-Uni, en Italie, France et Norvège.
Fin avril, l’agence de notation Fitch, une des trois plus grandes du monde, avait dégradé la note de la France, en raison du risque posé par « l’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) » sur les réformes voulues par Emmanuel Macron.
Une semaine plus tôt, l’agence Moody’s n’avait pas fait de notation. L’agence S & P Global, qui accorde actuellement la note de « AA » à la France avec une perspective négative, doit publier ses conclusions le 2 juin.
La notation de ces agences a des répercussions sur le taux d’intérêt auquel les investisseurs prêtent de l’argent à la France. Sur l’emprunt à 10 ans, l’échéance qui fait référence, le taux était de 3,11 % vendredi, proche de ses plus hauts niveaux de l’année.
Les taux obligataires remontent fortement depuis un an et demi, en raison de la politique des banques centrales mis en œuvre pour tenter de maîtriser l’inflation.
Par CNEWS – Publié le lundi 22 mai 2023 à 09:07 – Mis à jour le lundi 22 mai 2023 à 11:13
– [Sameer Al-Doumy / AFP] – Paul, Manon et Steven étaient très appréciés.
Manon, Paul et Steven sont les trois policiers du commissariat de Roubaix qui ont perdu la vie lors d’un accident survenu sur la RD 700 au niveau de Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord.
Manon, Paul et Steven : Qui étaient les trois jeunes policiers qui ont perdu la vie dimanche matin dans le Nord alors qu’ils escortaient une victime à l’hôpital ?
Tous étaient affectés au sein du commissariat de Roubaix : Paul et Steven, tous deux âgés de 25 ans étaient depuis peu titularisés, alors que Manon, 24 ans, plus récemment sortie de l’école de police, ne l’était pas encore.
Des policiers appréciés de leur hiérarchie : S’ils commençaient tous trois depuis peu leur carrière au sein de la Police nationale, les témoignages recueillis auprès de leurs collègues du commissariat de Roubaix brossent le portrait de jeunes policiers motivés et appréciés de leur hiérarchie.
Ils étaient dévoués, investis : « Ils avaient cette vocation de pouvoir rendre service à la population. Des policiers qui travaillaient dans un secteur difficile comme Roubaix. Ils étaient jeunes et motivés», confiait ce lundi matin sur CNEWS, Arnauld Boutelier, secrétaire zonal du syndicat Alliance Police.
Au commissariat de Roubaix : L’émotion est vive et les collègues de Manon, Paul et Steven sont profondément touchés par leur disparition.
Giovanni Giampietro, s’est confié, passablement ému, au micro de CNEWS, se remémorant ses camarades disparus : «Je ne les voyais pas tous les jours mais ils avaient toujours la joie de vivre, ils étaient appliqués dans leur métier, toujours là pour le public et ce sont des valeurs qu’ils emporteront avec eux là-haut ».
Ce lundi matin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu en fin de matinée au commissariat de Roubaix.
Note de l’auteur du présent Blog : Regrets : R.I.P. – C’est avec toute l’émotion qui est réservée à des représentants de l’ordre en train de travailler, faucher, injustement par la mort. Toutes mes condoléances attristées pour les familles, parents, collègues et proches. Ce drame est excessivement douloureux car l’injustice domine, je demande que toute la Lumière soit faite avec diligence et que la Justice, celles et ceux qui vont œuvrer à ce que ces morts ne soient pas oubliées. Jamais oubliées. Ils ne sont pas seulement morts sur une route dans un accident de la circulation. Ils sont morts pour la France.
Par Libération – Karyn Nishimura, envoyée spéciale à Hirsoshima – Publié le samedi 20 mai 2023 à 15h13
JAPAN-G7-SUMMIT
Samedi 20 mai 2023 au sanctuaire Miyajima, sur l’île Itsukushima. De gauche à droite : Charles Michel, Giorgia Meloni, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Fumio Kishida, Joe Biden, Olaf Scholz, Rishi Sunak et Ursula von der Leyen – (Stefan Rousseau/AFP) –
G7 – les impairs de Macron qui font tache au Japon : Présent à Hiroshima pour le sommet du G7, le président français a visiblement été mal conseillé sur les us et coutumes de l’archipel. Et le voici multipliant les gaffes sans même s’en rendre compte.
C’est en se trompant qu’on apprend : Telle est la devise par laquelle se rassure, après chaque impair commis, tout étranger qui vit au Japon. Le président français Emmanuel Macron, de passage à Hiroshima pour le sommet des pays du G7, le saura pour la prochaine fois. Il y a en terre nippone des gestes et attitudes qui chagrinent, même si les Japonais, tout en le remarquant, ne lui en tiendront nullement rigueur.
Le chef de l’État français adore la panoplie costume noir, chemise blanche et cravate noire (élégante au demeurant) et la porte souvent. Las, au Japon c’est une tenue que l’on revêt pour des funérailles et pas en d’autres occasions. «En France il est possible de s’habiller ainsi hors obsèques ?» s’étonne une journaliste d’un grand quotidien japonais. «Est-ce qu’il a voulu montrer ainsi la compassion pour les victimes de la bombe atomique ?» s’interroge-t-elle à haute voix. Pas impossible. Mais il faut rappeler que le Président avait commis la même erreur en juin 2019 lors d’un événement économique «Tech for good» à Tokyo. Dommage que personne de son entourage ne le lui ait rappelé pour éviter la récidive.
Éclats de rire : Par ses attitudes, notre Président tend aussi malgré lui à se distinguer : main gauche ostensiblement rentrée dans la poche sur plusieurs photos de groupe, il est aussi le seul qui n’a pas entendu les photographes demander un signe de la main droite pour les vidéos prises samedi au sanctuaire Miyajima, sur l’île Itsuku-shima. Sur une autre image, il pose la main dans le dos du Premier ministre japonais lorsque tous les dirigeants sont debout, droits face aux gerbes de fleurs déposées quelques instants plus tôt devant le cénotaphe des victimes de la bombe atomique. Cela part d’un bon sentiment, bien sûr, mais le côté tactile répétitif du Président peut aussi gêner un tantinet les Japonais qui sont plutôt rétifs au contact physique, encore plus depuis le Covid. Heureusement, l’interprète de la visite du sanctuaire a juste été un peu surprise quand il lui a serré la main (ce qu’ont évité les autres chefs d’Etat) et, face au même geste, les enfants qui ont accueilli le Président et ses homologues sur l’île Itsuku-shima ont carrément ri aux éclats.
Lors de l’ouverture de la première session de discussions, les Sept et les deux représentants de l’Union européenne sont assis autour d’une table ronde, où photographes et vidéastes sont acceptés pour filmer et immortaliser les premières minutes. Un sac noir est fâcheusement posé par terre contre la chaise du président Macron. Manifestement son sac. Personne n’ose l’enlever. Au Japon, on pose rarement ses affaires au sol. Les organisateurs n’avaient pas prévu qu’un président aurait un tel bagage, sinon ils auraient préparé, comme partout au Japon (dans les cafés, les restaurants, les cabinets médicaux), une bannette spéciale pour y recueillir les effets personnels de l’invité. Le protocole veut aussi que le président Macron soit toujours immédiatement à la droite du Premier ministre japonais, donc souvent dans le champ des caméras nippones. Et parfois, une grimace involontaire, une pose étrange, un regard insistant du président français sur son voisin sont un rien perturbants.
Savoir «lire l’air» : Pour clore cette série de gaffes, dans le livre d’honneur signé par les dirigeants du G7 au musée d’Hiroshima pour la paix, le président Macron a écrit «avec émotion et compassion, il nous appartient de contribuer au devoir de mémoire des victimes d’Hiroshima et d’agir en faveur de la paix, seul combat qui mérite d’être mené». Or, contrairement aux Premiers ministres canadien et britannique, il n’a mentionné que les victimes d’Hiroshima, sans citer celles de Nagasaki, trois jours plus tard. Dans l’archipel, c’est mal vu. Les deux forment un ensemble de victimes qu’il ne faut pas séparer.
Au Japon, pour s’intégrer, il faut savoir «lire l’air» et juger que faire et dire, une aptitude qui se développe au fil du temps, et en suivant les conseils.
Une hausse maximum de 100 euros : Parmi l’une des mesures clés du projet de réforme des retraites figure la revalorisation de la pension de base pour les retraités avec un maximum de 100 euros pour les plus modestes, qu’ils soient nouveaux ou déjà bénéficiaires du minimum contributif (Mico).
Pour pouvoir prétendre au montant maximum, il faut obligatoirement avoir eu une carrière complète à temps plein rémunérée au Smic. Cela veut dire que le niveau de la hausse ne sera pas identique pour tous.
Comme révélé par l’Institut des politiques publiques, la génération née en 1950 ne pourra profiter que de 39 euros par mois d’augmentation moyenne.
Réforme des retraites, découvrez à quel moment votre pension va être augmentée. Si les nouveaux retraités pourront en bénéficier. Dès la pension versée ce mois de septembre, dont le virement n’aura lieu que le 9 octobre 2023, les modalités se feront autrement pour les retraités actuels. Pour ces derniers, “cette revalorisation va se faire en deux temps”, explique le cabinet du ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Cette revalorisation de pension concerne que quelque 1,8 million de retraités. Parmi eux, plus d’un million devraient bénéficier d’une augmentation dès le mois de septembre.
Pour les autres, il faudra attendre un peu plus longtemps avant que la hausse ne soit appliquée à leur pension :
– “Il s’agit des personnes dont la carrière est plus difficile à reconstituer notamment car certains documents, avance le ministère, n’existent qu’en version papier”.
– “Ce sera dans les mois qui suivent la mise en place de la réforme”, fait savoir le cabinet sans toutefois préciser de date. Le gouvernement s’engage par ailleurs, à rendre cette mesure rétroactive.
– “Nous prenons bien en compte qu’il n’y ait pas de perte de ressources. C’est l’objectif du gouvernement”, assure encore l’entourage d’Olivier Dussopt.
Marseille : Iliad fait de la ville le cœur battant de sa marque Free pro.
Par La Provence – Jean Luc CROZEL – Publié le vendredi 12 mai 2023 à 09:48
Thomas Reynaud, directeur général du groupe Iliad.
Marseille va devenir la capitale des offres Free pro à destination des entreprises, du groupe Iliad que préside Xavier Niel.
Le groupe Iliad que préside Xavier Niel et dont la marque phare est celle de l’opérateur Free qui a révolutionné l’univers de la téléphonie mobile, s’apprête à faire de Marseille sa capitale de ses offres Free pro à destination des entreprises. Le groupe qui il y a trois ans a en effet acquis la société marseillaise Jaguar Network, depuis devenue un des piliers de Free pro, vient en effet d’inaugurer dans la cité phocéenne son siège France et Europe pour cette activité.
Installé dans le quartier Euro méditerranée 2 avec un bâtiment de plus de 8.000 m², Free pro entend mener, à partir de ce lieu, une offensive sur le marché entreprises. Thomas Reynaud, le directeur général du groupe Iliad le dit le ouvertement : « Le chiffre d’affaires de Free en France s’élève à plus de 5,5 milliards d’euros. Celui de l’activité entreprise, c’est 200 millions d’euros. Il n’était que de 50 millions il y a quatre ans. Donc, nous enregistrons une croissance assez exceptionnelle. Cela est dû au fait que comme pour le grand public que nous avons conquis en bouleversant le marché avec des offres simples, innovantes et au juste prix, nous agissons à l’identique vis-à-vis du monde des entreprises. Nous souhaitons apporter là aussi un choc de compétitivité. Nous avons la volonté de doubler de taille tous les 18 à 24 mois ».
Iliad, via Free pro, se veut donc un acteur engagé de l’économie marseillaise, mais aussi de celle régionale. Présent dans la cité phocéenne depuis 15 ans, il y rayonne avec un réseau de 18 boutiques, une douzaine d’équipes de proximité et un datacenter. À ce jour, 96% des foyers sont raccordés à la fibre Free et 93,2% de la population couverte en 5G. Thomas Reynaud indique « que le nouveau siège va devenir un centre d’expertise européen » destiné aux marchés entreprises de la France, mais aussi de l’Italie et de la Pologne, les trois pays où Iliad opère en tant qu’opérateur européen.
L’ambition est donc de recruter pour atteindre le seuil des 1.500 emplois dans la ville (300 recrutements vont être concrétisés dans les 24 prochains mois) et surtout, de permettre à Free pro de se doter d’un second datacenter. « Le numérique est au cœur de nombre de problématiques et il n’y aura pas de puissance européenne numérique sans une souveraineté numérique. C’est une évidence », martèle Thomas Reynaud.
De quoi conforter Marseille et Provence-Alpes-Côte d’Azur comme second territoire d’implantation du groupe Iliad en France.
Le vrai du faux. La France est-elle passée de la 7e puissance économique mondiale à la 24e ?
Par Franceinfo – Armaël Balogog – Radio France – Publié le vendredi 12 mai 2023 à 08:20 – Mis à jour le vendredi 12 mai 2023 à 09:13
Le ministère de l’Economie et des Finances à Paris – Photo d’illustration (LOIC VENANCE / AFP)
Le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, regrette le « déclassement » de la France au niveau économique, mais il fait une comparaison trompeuse.
« On est en déclassement » : A dénoncé le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, mercredi 10 mai sur Europe 1, alors qu’il critiquait la politique économique du gouvernement. « On était la 7e puissance économique il n’y a pas si longtemps, on est aujourd’hui, en PIB par habitant, passé au 24e rang », a-t-il continué. Vraiment ?
La France, toujours la 7e puissance économique : Non, la France n’a pas récemment dégringolé dans le classement des puissances économiques mondiales. David Lisnard compare deux chiffres qui ne sont pas comparables. D’abord, précisons que la France est toujours la 7e puissance économique mondiale, selon le dernier classement du Fonds monétaire internationale (FMI) qui compare les PIB de tous les pays, c’est-à-dire la richesse créée dans chaque pays annuellement.
Le croisement des tableaux annuels du FMI de 1980 à nos jours montre que la France est à la 7e place depuis cinq ans : Auparavant, elle était à la 5e ou 6e place, selon les années, au coude-à-coude avec l’Inde et le Royaume-Uni qui lui sont depuis passés devant. Les Etats-Unis sont à la première place, suivis de la Chine, du Japon et de l’Allemagne.
24e dans le classement du PIB par habitant : Là où les choses se compliquent, c’est qu’il est aussi vrai que la France est à la 24e place : David Lisnard n’a pas inventé ce chiffre. En revanche il s’agit d’un autre indicateur et donc d’un tout autre classement, qui ne peut être comparé au premier.
Ce classement est aussi fait par le FMI : Il répertorie non pas la richesse créée en général comme évoqué ci-dessus, mais la richesse créée rapportée au nombre d’habitants des pays. Cela permet de comparer des Etats plus ou moins peuplés. Autrement dit, le PIB par habitant de la France était le 24e dans le classement des PIB par habitant de tous les pays. Le Luxembourg est à la première place, devant la Norvège, l’Irlande, la Suisse et le Qatar.
Cela fait 13 ans, depuis 2010, que la France oscille entre la 22e et la 26e place : Dans les années 2000, elle oscillait entre la 15e et la 21e place. Depuis les années 1980, la France n’a jamais été 7e dans ce classement. Le mieux qu’elle ait fait, c’est la 11e place et ce n’est arrivé qu’une fois, en 1990.
En résumé : la France n’a pas dégringolé dans le classement mondial en peu de temps, sa situation est même plutôt stable ces dernières années, même s’il est vrai que la France est moins bien classée en PIB par habitant aujourd’hui qu’il y a 40 ans.
« Au bout d’un an, j’ai l’impression d’un quinquennat gâché » : ces électeurs d’Emmanuel Macron gagnés par le doute après la réforme des retraites…
Par France Télévisions Article rédigé par Marine Cardot – Publié le dimanche 07 mai 2023 06:59
Emmanuel Macron, à l’Elysée, le 26 avril 2023 – (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)
Sur le fond, ils étaient pour le passage à la retraite à 64 ans, mais certains ont été déçus par la méthode et l’utilisation du 49.3. Un an après le début du second mandat du chef de l’Etat, ils craignent l’immobilisme.
Pour la campagne d’Emmanuel Macron en 2022 : Béatrice Vallette n’a pas hésité à envoyer un chèque. Une petite contribution pour le candidat qui l’avait convaincue « dès 2017 ». Mais depuis trois mois, la magie n’opère plus. « Au départ, je suis une Macroniste inconditionnelle, mais actuellement je fais partie de ceux qui sont perplexes », confie la retraitée. Comme elle, 27,85% des votants avaient soutenu Emmanuel Macron dès le premier tour de la présidentielle 2022. Un an plus tard, certains peinent à comprendre l’attitude du chef de l’Etat.
Après trois mois de contestation sociale : L’adoption de la réforme des retraites grâce à l’utilisation de l’article 49.3 a choqué nombre d’électeurs pourtant partisans d’un rehaussement de l’âge de départ. Victor Fichtner, étudiant à Sciences Po, fait partie de ceux-là. En accord avec le contenu de la loi, il conteste la méthode utilisée par le gouvernement. « J’ai été choqué par la brutalité avec laquelle la réforme a été conduite dans la société et au Parlement », explique ce sympathisant de Renaissance. « Cette réforme est constitutionnelle, elle est légale, c’est vrai, mais il y a eu un tel désintérêt du gouvernement pour le processus démocratique… »
« Si moi je suis déçu, alors je n’ose même pas imaginer la colère des gens qui de toute façon étaient contre » – Victor Fichtner, 20 ans Franceinfo.
Après une carrière à travailler dans les caisses de retraite, Béatrice Vallette est aussi pour une réforme, mais elle estime qu' »Emmanuel Macron s’y est pris tellement maladroitement ». « J’étais très fan, j’ai été séduite par son intelligence, il a un pouvoir de séduction mais il n’a pas d’empathie ce garçon, il est complètement à côté de la plaque », tacle désormais la retraitée de 77 ans.
« Un passage en force » : Au-delà de la critique personnelle contre le président, Béatrice Vallette se dit profondément inquiète pour la démocratie française : « J’ai vécu l’adoption de cette réforme comme un passage en force. » Selon elle, faire passer la retraite à 64 ans dans un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale n’était « pas du tout adapté » à une réforme de cette envergure.
« On a tordu les institutions, c’est grave » – Béatrice Vallette, 77 ans à Franceinfo.
Paul Beyou, jeune salarié d’un grand groupe français, n’a lui pas été choqué par l’utilisation du 49.3. « C’est la responsabilité des Républicains, qui ont joué un double jeu », balaie-t-il. Pour ce Macroniste de 24 ans, les outils juridiques utilisés lors de l’examen du texte pour raccourcir les débats étaient une réaction aux blocages de La France insoumise. Il estime qu’Emmanuel Macron a fait preuve de « courage politique » en portant une réforme impopulaire.
En revanche, Paul Beyou déplore l’abandon de la réforme par points (présentée en 2019, puis abandonnée, au profit de celle proposée en 2023). « C’était une réforme plus ambitieuse et plus juste, qui correspondait à l’innovation politique que portait le Macronisme de 2017 », regrette celui qui a adhéré dès le début à La République en marche. Une réforme qui, selon lui, n’aurait pas autant braqué les syndicats que le report de l’âge de départ à 64 ans.
« La faute de l’exécutif » : Un temps engagé au groupe local Renaissance du Cantal, Hervé Seguis s’insurge contre l' »entêtement de l’exécutif ». Selon cet ancien chef d’entreprise, le problème n’est pas le 49.3, conforme à la Constitution, mais l’absence de compromis avec les syndicats. « Aujourd’hui, le dialogue est rompu, c’est la faute de l’exécutif. Quand on n’arrive plus à discuter, tout ce qu’on obtient, ce sont des gens dans la rue. »
Celui qui a voté pour Emmanuel Macron dès le premier tour se dit aujourd’hui « déçu » : « Bien sûr, j’ai cru au projet politique de 2022, mais cette loi n’aurait pas dû passer coûte que coûte, contre l’avis de l’opinion publique. » Le retraité juge également que la réforme a été « mal comprise parce que mal expliquée », et qu’elle est arrivée au mauvais moment.
« Juste après la sortie du Covid, en pleine période de grosse inflation, est-ce qu’on ne pouvait pas attendre un peu ? » – Hervé Seguis, 62 ans à Franceinfo.
Paul Beyou pointe aussi les conséquences de la crise sanitaire : « La pandémie a engendré des difficultés profondes pour notre jeunesse, là, on demande encore des efforts à ceux qui sont sur le marché du travail, sans contrepartie. » S’il reste convaincu de la nécessité de cette réforme du système des retraites, il aurait aimé des mesures compensatoires à destination des jeunes, pour permettre un meilleur accès au logement par exemple.
« Un quinquennat d’équilibriste » : Dans un contexte social tendu, et sans majorité absolue au Parlement, la suite du quinquennat s’annonce ardue, conviennent les électeurs Macroniste interrogés par Franceinfo. « Il reste quatre ans à Emmanuel Macron, et je ne sais pas comment il va pouvoir diriger dans cette situation, lâche Victor Fichtner. Au bout d’un an seulement, j’ai l’impression d’un quinquennat gâché. » Que ce soit sur l’écologie, ou la refonte des institutions démocratiques, l’étudiant ne voit pas quel projet pourrait être porté.
« Il y a quelques mois, il y avait un élan, une légitimité qui permettait de tout faire, mais la réforme nous a emmenés dans une impasse, c’est ce que je trouve le plus tragique » – Victor Fichtner, 20 ans à Franceinfo.
Paul Beyou partage ces inquiétudes : « La suite va être un quinquennat d’équilibriste pour continuer à réformer, anticipe-t-il. Il faudra au moins six mois à un an pour avoir un climat social davantage apaisé. » Ce Macroniste de la première heure s’inquiète tout de même de la difficulté à trouver des majorités pour faire voter les textes. Et pour ne rien arranger, il n’est pas vraiment satisfait de l’équipe de ministres qui entoure Emmanuel Macron, estimant que certains ont du mal à incarner leur politique.
« Je m’attendais à ce qu’on aille plus loin sur l’élargissement du gouvernement, avec des figures de la droite ou de la gauche. Il faudrait envoyer des signaux d’ouverture lors d’un remaniement » – Paul Beyou, 24 ans à Franceinfo.
Pour Hervé Seguis aussi, un remaniement est nécessaire, mais il ne croit plus à un changement profond. « Je croyais qu’on allait changer les choses, faire de la politique autrement, de manière plus ouverte, mais rien ne change », explique celui qui a désormais pris ses distances avec le parti Renaissance.
« Tout est géré au coup par coup » : Au milieu du marasme, Paul Beyou veut rester optimiste. « Globalement, je suis satisfait parce que c’était la principale réforme structurelle qu’on pouvait mener, et elle va engendrer des économies importantes », explique-t-il. Le jeune homme se réjouit aussi d’un certain retour du politique, depuis que le parti présidentiel a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée lors des dernières élections législatives. « On est obligé d’échanger, ça permet aussi de faire renaître des idées, de la discussion. »
« Maintenant, il faut revenir vers les Français et leur proposer un projet politique », estime Paul Beyou. Mais sur ce point, pour la première fois, le sympathisant a des doutes. « Macron a toujours été bon dans ses prises de parole, il redonnait un cap, mais lors de sa dernière allocution mi-avril, on a senti un manque d’incarnation. » Et ils sont plusieurs à ne plus savoir où veut aller le chef de l’Etat. « On n’y comprend plus rien, tacle Hervé Seguis. J’ai l’impression que tout est géré au coup par coup. »
Béatrice Vallette aussi a du mal à se projeter : Ce qui a changé pour elle entre 2022 et maintenant ? « Je n’adhère plus aux discours d’Emmanuel Macron, j’ai tout le temps l’impression qu’il répète les mêmes choses, je ne vois vraiment pas ce qu’il nous propose à l’horizon, ni si ça suffira à éviter Marine Le Pen. » Comme elle, Victor Fichtner en veut au chef de l’Etat. « En 2017, il nous disait que grâce à son action, les gens n’auraient plus à voter à l’extrême droite, se souvient l’étudiant. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle est à son apogée ».
Invité de l’émission « Le Grand Jury », sur RTL, Gérard Larcher, le président du Sénat et farouche opposant d’Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat, a indiqué qu’il « refuserait clairement » le poste de Premier Ministre s’il lui était proposé.
« Si le président de la République me le proposait, je refuserais », a indiqué Gérard Larcher, sur le plateau du « Grand Jury » : Invité sur RTL ce dimanche 7 mai, le président du Sénat a souhaité couper court aux rumeurs qui circulent depuis une dizaine de jours, le désignant comme potentiel Premier Ministre en cas de remaniement du gouvernement Borne.
Il préfère d’ailleurs ne pas se prononcer sur la nécessité d’un remaniement : « Cela voudrait dire l’évolution d’une politique de choix et il faudrait en débattre, d’une manière extrêmement large. Mais je rappelle que tout ça procède du président de la République », indique-t-il au micro de nos confrères.
Les raisons du refus de Gérard Larcher : « Être Premier Ministre, cela procède d’un projet qu’on partage, d’un contrat qu’on a passé et donc que ça n’est possible qu’avant ou après une élection », indique celui qui est pourtant considéré comme une potentielle planche de salut par certains membres de la Macronie, pour expliquer son refus d’occuper ce poste. Si le président du Sénat rejette Matignon, c’est également parce qu’il considère que sa responsabilité est « de présider l’une des deux chambres du Parlement. Une chambre qui ne procède pas de l’élection présidentielle et qui représente les citoyens.”
Il occupe ainsi une place de choix, en tant que contre-pouvoir d’Emmanuel Macron : « Au Sénat, on ne vote jamais oui par discipline et jamais non par dogmatisme » a-t-il ainsi indiqué, rappelant que ses choix sont pris avant tout dans l’intérêt des Français.